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Saint-Germain
plan Panorama
patrimoine
Situation géographique
Saint-Germain a une superficie de 706 ha et inclut la sortie 12 de l'autoroute E411.
Le territoire est arrosé par la Mehaigne au Sud, et par le ruisseau du Tilleul, appelé Warichet à Meux. Celui-ci reçoit deux ruisselets: le Lijet et le Libut.

Carte satellite Google de Saint-Germain

Evolution de la population
Les habitants sont appelés les Germinois
1784: 246 habitants
1801: 329
1846: 447
1910: 485
1961: 361
1976: 375
1989: 409
1992: 416
2000: 437
2007: 475
2014: 529

Industries et commerces
La tradition agricole de la localité est attestée par les grandes fermes qui subsistent aujourd'hui et qui portent toutes les noms d'anciens fiefs: le château-ferme de Jennevaux, ancien siège de la seigneurie hautaine détachée de St-Germain au 17e s. (107 ha), la ferme de Matignée, ancien siège du fief (104 ha), la ferme du Tilleul, ancienne dépendance de l'abbaye de Géronsart (65 ha), la ferme du Manil, citée au début du 17e s., appartenant au seigneur de la Roche (65 ha), la ferme de la Sitine, ancien siège du fief de la Motte (40 ha), ainsi que la ferme du Moulin et la ferme Melet (80 ha).
Toutes ont conservé jusqu'aujourd'hui des bâtiments des 17e, 18e et 19e s. On recensait en 1846, 85 exploitations agricoles occupant 269 personnes, en 1895, 107 avec 148 personnes; en 1929, 105 avec 68 personnes; en 1950, 102 avec 67 personnes et en 1959, 104 exploitations.

En 1830, on trouve à St-Germain, plusieurs moulins à vent et à eau qui assurent la mouture des céréales.
On y dénombre au début du 20e siècle, 1 agent en assurances, 8 auberges et estaminets, 1 barbier, 5 couturières, 2 épiceries, 1 forgeron, 2 menuisiers, 2 tailleurs et plusieurs fermiers et cultivateurs.

Associations

Sportive: Football Club St-Germain.
Culturelles: ACRF (Action Catholique Rurale Féminine), Amicale des Aînés.
Comité des fêtes et de quartier.
Histoire
stgermain Le village de St-Germain est placé sous la protection de saint Germain l'Auxerrois. Son berceau serait une motte castrale devenue au cours des siècles le manoir de la Motte qui comprenait terres, prés et eaux. Des traces de cette construction seraient toujours enfouies dans la pâture au sud du bois qui joint le village à Libut.


On dédia dès le 11e s.,une église à saint Germain l'Auxerrois, apôtre de la Gaule et de l'Angleterre. C'est lui qui aurait fait jaillir la fontaine située rue de la Brasserie. Quand on sait que ce saint est mort en 448, on devrait conclure que le lieu est connu depuis fort longtemps.

Les noms de Matignée (consacré à Mars) et de Jennevaux (consacré à Janus) perpétueraient les traditions des dieux antiques importés par la romanisation. Le nom de Manil (mansionila) indiquerait la résidence d'un chef gallo-romain.

St-Germain et ses dépendances (Esclaye, Jennevaux, Manil, Matignée, Melet, Tilleul) faisaient partie du comté de Namur. En 1289, le comte possède la taille, les droits de mortemain Les serfs ne peuvent pas hériter de leur terre qui revient normalement au Seigneur. et formorture, Si une personne décède sans enfants, le Seigneur peut s'approprier la moitié (si conjoint survivant) ou la totalité de ses biens. commands et corvées, ost Service militaire du vassal et chevauchée Obligation d'accompagner le seigneur en campagne, et toute la justice à St-Germain, Manil et Melet. Il a en outre la soignie à Tilleul et à Matignée, la soignie et le panage à Esclaye, mais il ne possède à Jennevaux ni mortemain, formorture, commands et corvées. Le manoir de la Motte, tenu en fief du comte de Namur, comprend au 14e s., un manoir, des terres, des prés, des eaux et les masuirs; il passe au 15e S., à Godefroid delle Falize, bailli de Fleurus. En 1494, il est vendu aux de Blehen qui le cèdent en St-Germain accense à Antoine de la Rigauderie en 1569; il passe par mariage aux de Fontigny, puis, à la fin du 17e s., aux de Beekman qui le gardent jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Le fief de Jennevaux, dépendance de la seigneurie de St-Germain, appartenait à la famille de Jamblinne. Erigé en seigneurie hautaine, il fut concédé en 1687 à Henri Lemède. Sa famille en resta propriétaire jusqu'en 1788. Enfin, le fief de la Matignée était également le siège d'une seigneurie hautaine dont le sort se confond, à partir de 1754, avec celui des seigneuries de Mehaignoul et de Tripsée. La seigneurie hautaine de St-Germain avait été engagée en 1612 à Maximilien de Jamblinne; saisie pour dettes à la fin du 17e s., elle fut vendue en 1726 à Jean-Nicolas de Beekman, seigneur de Vieuxsart, puis adjugée en 1766 au comte Mercy d'Argenteau, et finalement vendue, en 1786, avec Mehaigne et Éghezée, à Nicolas de Woelmont.

D'après un glossaire de la langue romane, la rue du Stampia évoquerait une empreinte, une marque ou un trou (estampe).

Le tram sur la place au début du XXe s. horaire 1935


Au début du XXe siècle, le tram qui allait d'Éghezée à St-Denis passait par St-Germain avant de prendre la direction de Meux où il rejoignait la ligne de chemin de fer Namur-Bruxelles.
Son dépôt était situé à Mehaigne.
Il servait au transport de voyageurs mais aussi surtout des betteraves vers la râperie d'Éghezée.
La paroisse et l'église
Presbytère, église, manoir St-Germain a conservé une église romane des 11e et 12e s., dédiée à saint Germain, évêque d'Auxerre. C'est le plus ancien édifice d'Éghezée et une page spéciale lui est consacrée.
Bâtie en grès, elle a été transformée en 1902 et 1911 et est classée depuis 1949. Le choeur et la nef centrale sont de style roman. L'ameublement est en pierre de taille. Les autels ont été adaptés vers 1970 après le concile Vatican II et les murs repeints.
La paroisse, fort ancienne, dépendait du diocèse de Liège et fut attribuée en 1561 à l'évêché de Namur. Sainte Anne en est aussi la patronne.
La chapelle de Jennevaux dépendait de St-Germain.
L'ancien presbytère (à droite sur la photo) qui date du 18e s., a été converti en ferme à la Révolution Française, puis en manoir au 19e s.
L'abbé Thirion, retraité en 1969, fut le dernier curé de St-Germain. La cure (à gauche sur la photo) a été vendue par la commune à des particuliers.
Plus d'infos sur la paroisse.

Les chapelles
A l'entrée du village, en venant d'Upigny, par la route d'Éghezée, on trouve une chapelle à l'écart dont l'entrée est tournée vers Liernu. Elle a été rénovée et est dédiée à la Vierge "Notre-Dame conçue sans péché". Elle aurait été construite par le curé Tanion en 1856, suite à un orage menaçant qui passa près du village sans le toucher. En remerciement, la chapelle y fut implantée. Quand un orage vient d'Éghezée, on affirme qu'il est "coupé en deux" par la protection de la Vierge.

Rue Ernest Montulet, près de l'ancienne ferme du Moulin, se situe une autre chapelle dédiée à Notre-Dame de Lourdes; elle est peinte en rouge et date de 1881. Deux autres chapelles sont localisées rue du Stampia et sont dédiées à Notre-Dame des Affligés et à St-Donat.
Le domaine de Jennevaux possède une très grande chapelle qui date de 1850 mais qui est fermée au public. Il existe également d'autres chapelles qui sont situées au No68 de la rue Léon Montulet, au n" 35 de la rue de Perwez, au No 13 de la rue du Stampia et aux abords de la ferme de la Matignée.

La fontaine miraculeuse
La fontaine de Saint-Germain est située rue de la Brasserie. GROTTE Autrefois, c'était un important lieu de pèlerinage (le culte est constaté au VIIIe siècle) où l'on invoquait le saint évêque pour obtenir la guérison des enfants faibles. C'est à la grotte près de cette source qu'aboutissait l'eau dans un bassin. Des parents s'y rendent lorsque leur enfant est chétif ou tarde à marcher. La chemisette que porte l'enfant est étendue sur l'eau. Le côté qui s'enfonce en premier lieu indique l'endroit du "Mal Saint Germain". Ce vêtement, simplement séché, est porté par l'enfant pendant une neuvaine. Voir un film (2'40)
L'eau n'étant plus potable, elle n'aboutit plus à la grotte et sourd un peu plus loin. Il est toujours possible d'en obtenir de l'eau en visitant l'église du village.
Chaque année, on y bénit les enfants après la messe de 11h15 donc vers 12h15. (Le 25 août en 2024).

Le domaine de Jennevaux
chateau Caché derrière un bois à la sortie de l'autoroute E411, on trouve le domaine de Jennevaux, d'origine fort ancienne.
Jennevaux était d'abord une dépendance de la seigneurie de St-Germain, appartenant à Maximilien de Jamblinne. A son décès, les terres de Jennevaux échurent à son fils dont les enfants les vendirent pour 480 florins à Henri Lemède, en 1687. C'est à cette époque que Jennevaux fut érigé en seigneurie hautaine.

Devenu propriété des de Baré de Comogne au siècle dernier, puis de la comtesse Madeleine de Lichtervelde, le domaine est occupé aujourd'hui par la propriétaire.

Les fermes
St-Germain compte plusieurs fermes remarquables. La plus ancienne est celle de la Sitine, située derrière l'église, dont une bonne partie des bâtiments datent du début du 18e s. Le porche massif s'ouvre sur la cour intérieure et dans la perspective du porche de la grange dont la dimension est proportionnelle à l'étendue des terres exploitées lors de sa construction. La ferme de la Sitine fut le siège du fief de la Motte. Comme dans de nombreuses fermes anciennes, des annexes plus récentes ont été établies, adaptées au mode d'exploitation actuel.
Rue Montulet, se trouve l'ancienne ferme du Moulin dont les bâtiments actuels datent de 1834 (un moulin à eau y fonctionnait à côté). Elle a été entièrement restaurée et forme un bel ensemble en brique et pierre bleue. Occupés par les frères Lorphèvre au début du siècle, les bâtiments ont été plusieurs fois vendus.
Rue du Libut, on trouve la ferme du Manil, à proximité de l'autoroute. Entièrement chaulée, elle existait déjà au 17e s. Les bâtiments actuels datent essentiellement du siècle dernier. Signalons que le nom de Manil apparaissait souvent en Hesbaye et est issu de mansionila. Il se reporterait à la résidence d'un chef gallo-romain.
La ferme du Tilleul, rue du Stampia, comporte des bâtiments restaurés qui méritent le détour. Passé le portail colombier, on remarque l'étable de droite soutenue par deux épaisses colonnes en pierre. A gauche, les étables du 18e s. s'ouvrent par trois portes à clefs bombées. En face, l'énorme grange pourvue de longues bâtières a gardé sa structure en chêne. Le corps de logis lui est perpendiculaire et fut reconstruit en 1804, suite à un incendie qui ravagea la majorité des bâtiments. La ferme était propriété de Jean Henricot, dernier bourgmestre de St-Germain, décédé.

Deux fermes sont implantées dans un site très ancien: la ferme de la Matignée, située à l'extérieur du village et dont les bâtiments datent en partie du 18e s., et la ferme du domaine de Jennevaux qui servit de campement aux troupes de Louis XIV lors du siège de Namur en 1692.

Enfin, à l'autre extrémité du village, près d'Upigny, se situe la ferme de Melet dont la grange et le corps de logis furent brûlés le 19/08/14 par des Uhlans parce que des soldats français y avaient trouvé refuge.

Les informations qui précèdent ont été publiées dans le numéro 15 (décembre 1991) du périodique "Éghezée et Vous". Elles sont reproduites ici avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Toutefois les noms d'associations et quelques données périmées ont été supprimées ou mises à jour par nous.

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