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Hanret
plan Panorama
patrimoine
Situation géographique
Hanret s'étend sur environ 875 hectares et est le plus vaste village de l'entité après celui de Dhuy et d'Aische-en-Refail. Il est divisé en 2 par la route d'Andenne, qui servait autrefois de délimitation entre les lieux-dits la "vallée", au nord, où l'on trouvait beaucoup de petits cultivateurs et la "Mawe", au sud, peuplée davantage d'ouvriers et d'employés.
Un ruisseau, la Batterie, arrose le village et se jette dans la Soile à Hemptinne. Celui-ci rejoint la Mehaigne à Ambresin. La Batterie est bordé de prairies et entouré de terres fertiles à vocation agricole.

Evolution de la population
Les habitants sont appelés les Hanrétois
1784: 379
1801: 435
1846: 933
1920: 906
1961: 713
1976: 642
1986: 692
1992: 761
2000: 783
2007: 861

Industries et commerces
Village essentiellement agricole, Hanret a conservé plusieurs grandes fermes telles la ferme Montjoie (1566), ou la ferme de Montigny, ancienne seigneurie hautaine, citée depuis le 14e siècle, qui a gardé ses bâtiments des 17e et 18e siècles encore entourés de douves.

En 1846, on recensait à Hanret, 166 exploitations agricoles occupant 371 personnes; en 1895, 200 avec 335 personnes; en 1929, 200 avec 256 personnes; en 1950, 203 (210 personnes) et en 1959, 182 exploitations.

En 1830, on dénombrait à Hanret, 5 fabricants de tabac, un moulin à farine et un moulin à battre le chanvre, et jusqu'à la seconde guerre mondiale, plusieurs forgerons (MM. Poskin et Berger), des charrons, des tailleurs, une fabrique de meubles, des petites épiceries ainsi que des cafés.

Avec les changements technologiques, plusieurs commerçants cessèrent leurs activités pour aller travailler à la glacerie Sécurit à Auvelais.

Chaque année, se disputait dans le village, un important critérium cycliste qui accueillait des coureurs professionnels parfois très connus (Eric Van Looy). On venait de loin pour assister à ces courses auxquelles s'associaient les commerçants en offrant des petites primes aux meilleurs sprinters.

Devenu essentiellement résidentiel, Hanret est très peu industrialisé. Sa population travaille à l'extérieur, à l'exception d'une dizaine de fermiers et de quelques indépendants.

Histoire
Etymologie
L'origine d'Hanret reste mystérieuse. Son nom aurait une origine celtique : HAN signifiant "trou" et RESCH signifiant "noir".
Avant la fusion des villages, une rue portait le nom de "Noir trou". Non loin d'elle, existaient deux tumuli, divers objets et les fondations d'une villa, datant de l'époque romaine.

Mais, la région d'Hanret devait certainement avoir une occupation plus lointaine, car une hache en silex poli, datant d'il y a plus de 3.000 ans y fut découverte.

Histoire.
Hanret, relié au diverticulum qui allait de Namur à Taviers (antique relais d'étape sur la chaussée romaine), fut occupé dès l'époque romaine; en 1851, on y a fouillé (puis rasé) deux tumuli au lieu-dit "Aux Tombes" et des vestiges (pièces et fragment de chapiteau) ont été trouvés au "Tomboi".
Le musée archéologique de Namur a recueilli les objets trouvés à Hanret et Taviers.

L'abbaye St-Jacques de Liège possédait à Hanret plusieurs immeubles et des droits qui furent affermés en 1275 à Gérard de Susenmont et à son gendre pour une redevance annuelle de 380 muids d'épeautre, 10 marcs liégeois et une aime de vin. Le comte de Namur percevait sur les masuirs de St-Jacques qui n'étaient pas chevaliers, un douzain d'avoine, une poule et un pain chaque année.
Les biens d'Hanret avaient été cédés à l'abbaye lors de sa fondation, en 1016, par Baldéric, évêque de Liège. Elle avait alors reçu, pour avoué, Gisbert, comte de Looz, frère de Baldéric. A la fin du 14e siècle, l'avouerie appartenait à Louis de Juppleu, seigneur de Boneffe; elle passa ensuite aux de Cerf, puis aux de Velaine, et, vers 1580, à Denys d'Argenteau. Après avoir encore plusieurs fois changé de mains, la terre retourne, à la fin du 17e siècle, à l'abbaye St-Jacques. La seigneurie hautaine, engagée à Guillaume Legros en 1637, revient également, en 1664, à l'abbaye qui la garde jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Il y avait encore à Hanret d'autres fiefs, tenus du comte de Namur, qui possédait en 1289, les droits seigneuriaux et toute la justice à Hanret et à Francquenée, sa dépendance. Ces fiefs étaient tenus au 14e siècle par des familles bien connues comme les Barbesalée et les Juppleu, mais aussi par des bourgeois de Namur, comme Pirar de Surich qui avait acquis plusieurs terres "en la Marcelle" à Hanret.

Au 15e siècle, le village fut entièrement ravagé lors des guerres entre Liégeois et Namurois (1429-1430). Il eut encore à souffrir par la suite des excès commis par les troupes françaises; représailles par Boufflers, maréchal de Flandre, qui brûle le village en 1689-1690 parce que les habitants ont protesté contre les réquisitions; pillage des récoltes en 1694; pillage de l'église et dégâts aux maisons l'année suivante; nouveaux pillages également de 1703 à 1706.

Notons que l'abbaye de Boneffe avait instauré autrefois une dépendance à Hanret. Le site est appelé aujourd'hui, rue Baquelaine, du nom d'une vieille famille, propriétaire de la région, et compte encore 2 maisons de l'époque.

La paroisse.
Hanret, paroisse du diocèse de Liège, archidiaconé de Condroz, était le siège du doyenné qui portait son nom. L'église primitive datant du 8e siècle et dédiée à la Vierge, possédait une crypte. Elle était à la collation de l'abbé de St-Jacques de Liège. Le doyenné dont elle était le siège fut détaché du diocèse de Liège en 1560 pour être incorporé au nouvel évêché de Namur. L'église actuelle, dédiée à St-Rémi, fut bâtie au 18e siècle par l'abbé Renotte de St-Jacques.
Lors des travaux de placement du chauffage à l'église, des ossements et un mur de pierre faisant partie du choeur de 1760 furent découverts respectivement, dans le transept et sous le pavement. Ces découvertes sont des preuves de l'agrandissement de l'église en 1840. Par déduction, la crypte de l'église primitive se situerait donc sous le transept.

Le Christ du calvaire, érigé en 1698, fut brisé en 1798, par un habitant d'Hanret, mêlé aux révolutionnaires. D'après la légende, un clou de la croix aurait frappé le profanateur à la figure; blessure qui provoqua un ulcère mortel. Le calvaire fut redressé en 1835 et mentionne l'inscription suivante "Aux jours de la persécution, un impie eut ici punition".

Plus d'infos sur La paroisse.

Les fermes
De toutes les fermes d'Hanret, la plus belle est certainement celle de Montigny.
Fief possédé au 14e siècle par les Hemptinne, puis par les Juppleu et les Forville, il passe comme seigneurie hautaine en 1626 à Jean de Marotte qu'anoblit le roi d'Espagne. Le bien fut acheté pour 4.000 florins en 1637, par Guillaume Legros. Le monastère St-Jacques de Liège en fit l'acquisition pour le conserver jusqu'à la Révolution Française. Au moment de cette acquisition, il restait encore 108 bonniers de terres à Montigny. Nationalisé suite à la Révolution, le domaine fut vendu comme bien noir, comme tous les autres domaines religieux.
Montigny Le domaine appartint à Jeanne Vancaneghem, à Xavier Lelièvre dès 1853 et à Ch. Waesberghe en 1864. En 1912, il fut racheté par Charles de Hemptinne, en souvenir de ses aïeux. Il le légua en 1922 à l'Hospice Civil St-Jacques à Namur, puis à la Commission d'Assistance Publique de cette même ville. Le domaine fut enfin vendu en 1982 avec ses 110 hectares de terre.
En venant d'Hanret, on aboutit à la ferme par un chemin de campagne, idéal pour les promenades à vélo. L'ensemble fortifié englobe l'habitation seigneuriale où se pressait jadis, un personnel nombreux. Les tourelles à l'intersection des ailes sont du plus bel effet.
La ferme de Montigny fut également le siège d'un des plus beaux élevages de chevaux de trait de Belgique, au moment où elle était exploitée par Jean Henry. Vieux célibataire, il était passionné par les chevaux et vendait ses plus belles juments de concours déjà 200.000 F à l'époque. Le sol riche des pâturages contribuait à donner à son élevage prestigieux une nourriture de grande qualité.

Une autre exploitation, située à proximité de l'église, mérite également le détour; il s'agit de la ferme Montjoie. Elle était autrefois, une dépendance de l'évêché de Liège. L'ensemble date en grande partie des 17e et 18e siècles. Une pierre datée de 1566 aux armes des Cortils (une famille noble puissament implantée dans la région) est incrustée dans un des murs de la façade du corps de logis. A la fin du siècle dernier, Auguste Rase hérita de la ferme de sa tante Catherine, épouse de François Montjoie.

Deux autres exploitations sont également fort anciennes: rue de la Vallée et route de Champion.


Les informations qui précèdent ont été publiées dans le numéro 8 (mars 1990) du périodique "Éghezée et Vous". Elles sont reproduites ici avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Toutefois quelques données périmées ont été supprimées ou mises à jour par nous.
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